
Le groupe laitier scandinave Arla Foods (13,8 Mrd€ de chiffre d’affaires en 2024) a annoncé le 8 avril son intention de fusionner avec le groupe allemand DMK (5,1 Mrd€ de chiffre d’affaires en 2024), pour devenir l'un des leaders mondiaux du secteur. « Notre fusion réunit plus de 12000 agriculteurs et nous voulons devenir une coopérative qui réalisera un chiffre d'affaires pro forma combiné de 19 Mrd€ », devenant ainsi la première coopérative laitière européenne, explique Arla Foods dans un communiqué. La nouvelle entité prendra le nom d'Arla, son siège restera au Danemark.
Après avoir annoncé début mars qu'il avait réservé des doses de vaccins pour la fièvre catarrhale ovine (FCO) 1 et 8, le gouvernement annonce, dans un communiqué le 7 avril, qu'elles seront «mis à disposition gratuitement» pour ces deux sérotypes, et «dès cet été», via les vétérinaires sanitaires. Comme demandé par le réseau GDS France (groupements de défense sanitaire), un «cordon sanitaire» va être mis en place à la frontière espagnole pour la FCO-1, avec la vaccination des bovins et ovins des Pyrénées-Atlantiques, des Landes, du Gers, des Hautes-Pyrénées, de la Haute-Garonne, de l'Ariège, de l'Aude, et des Pyrénées-Orientales. Concernant le sérotype 8, sept millions de doses sont commandées, uniquement pour le cheptel ovin métropolitain.
Actuelle porte-parole de la Confédération paysanne, Laurence Marandola ne sera pas membre de la prochaine équipe du secrétariat national, a indiqué le syndicat à Agra Presse le 4 avril. Pour sa région, l’Occitanie, elle sera candidate au Comité national en tant que suppléante, ayant atteint son quota de mandats en tant que titulaire. Cette agricultrice et éleveuse de lamas en Ariège aura été la première femme à exercer seule le poste de porte-parole, qu'elle occupe depuis 2023. Pour l'heure, aucun candidat au poste de porte-parole national ne s'est encore fait connaitre, indiquent plusieurs élus nationaux.
Le ministère chinois des Finances a annoncé, le 4 avril, l’imposition d’un droit de douane de 34% sur toutes les importations originaires des Etats-Unis à compter du 10 avril, « sur la base du taux tarifaire actuellement applicable. » Cette mesure est la réponse aux droits de douane réciproques de 34% applicables à la Chine annoncés par le président américain Donald Trump, le 2 avril, lors du « Liberation Day ». Pékin estime notamment que « la pratique américaine n'est pas conforme aux règles du commerce international » mais aussi « qu'elle porte gravement atteinte aux droits et intérêts légitimes de la Chine et constitue une pratique d'intimidation unilatérale typique. »
Samedi 5 avril
Mise en œuvre du premier volet des droits de douane réciproques américains
Marche contre les pesticides à Paris, par Extinction rebellion et Association avenir santé et environnement
Lundi 7 avril
Conférence sur la valorisation des nutriments excrétés par les Franciliens
Conférence Biosécurité ports élevages et matières premières, par le port de Montoir-de-Bretagne
Mardi 8 avril
Commission mixte paritaire (CMP) sur la PPL SRP+10
Les députés examinent en séance publique le PJL Simplification
Conférence de presse de la Feef sur le label PME+ (RSE)
Présentation du Baromètre du pouvoir d'achat des Français 2025
Visioconférence sur la qualité de l'air de l'Ineris
Conférence de presse d'Even (lait) dans le Finistère
Conférence de presse des Vignerons coopérateurs sur le bio et la HVE
Mercredi 9 avril
Mise en œuvre du second volet des droits de douane réciproques américains
Les sénateurs examinent la PPL Chlordécone
Les sénateurs examinent la PPL Épandage de pesticides par drone
Assemblée générale de Felcoop (coopératives fruits et légumes)
Table ronde organisée par la FNPL (éleveurs laitiers, FNSEA)
Conférence de presse de Citeo sur les enjeux de la réglementation emballages
Présentation d'un rapport parlementaire sur l’agriculture, le climat et la biodiversité
Présentation du rapport parlementaire sur l’artificialisation des sols
Jeudi 10 avril
Assemblée générale d'Anvol (interprofession des volailles de chair), à Angers
Assemblée générale de l’Apef (producteurs d'endives), à Arras (Pas-de-Calais)
Visioconférence de FNH sur la baisse des achats de bio en grande distribution
Journée technique de l'Idele sur les drones en ruminants (Haute-Vienne)
Les Pyrénées – françaises et espagnoles – comptaient au moins 96 ours en 2024, selon le rapport annuel de l’OFB publié le 3 avril. En croissance, la population d’ursidés avait d’abord été estimée à 83 individus en 2023 (« effectif minimal détecté », EMD). Un chiffre qui a été réévaluée à 90 (« effectif minimal retenu », EMR), en ajoutant sept ours non repérés à l’époque. Entre 2006 et 2023, la population d’ours a augmenté de 11,12 % par an dans les Pyrénées. Mais l’OFB rappelle la « diminution de la diversité génétique constatée ces dernières années », qui pourrait « altérer cette dynamique dans les années futures ». Côté dégâts, en 2024, la responsabilité de l’ours n’a pas été écartée dans 310 attaques sur des animaux domestiques dans les Pyrénées françaises (-39 en un an), pour 565 victimes (+13 en un an).
Dans un communiqué commun du 3 avril, Vivadour et Terres du Sud annoncent être entrées dans une période de discussions exclusives en vue d’un rapprochement qui « prendrait la forme d’une fusion ». Les coopératives entendent faire jouer leurs complémentarités territoriales et « renforcer des services dédiés aux agriculteurs en conservant la proximité ». Elles veulent « valoriser ensemble, tout le potentiel agricole, agroalimentaire et distribution de terroirs unifiés » et relever ainsi les défis de promotion des filières agricoles régionales. Les associés-coopérateurs pourraient être appelés à se prononcer en assemblée générale extraordinaire fin 2025, est-il précisé.
A la suite des annonces du « Libération Day », la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a réagi, le 3 avril. Conformément à sa stratégie en place depuis janvier, l’UE tente de trouver un fragile équilibre entre la menace et la solution négociée. Le commissaire au Commerce international, Maros Sefcovic, en charge du dialogue avec les États-Unis, devait justement s’entretenir avec ses homologues américains le 4 avril. Mais l’exécutif européen n’exclut pas pour autant la possibilité de mesures de rétorsion le cas échéant. « Nous sommes déjà en train de finaliser un premier paquet de contre-mesures (dont l'adoption est prévue le 9 avril pour une entrée en vigueur le 15 avril) en réponse aux tarifs douaniers sur l’acier », précise l’Allemande, tout en se préparant à « de nouvelles contre-mesures, pour protéger nos intérêts et nos entreprises si les négociations échouent ».
La Fédération nationale des magasins de producteurs en vente directe (Femap) tiendra son assemblée générale (AG) constitutive le 2 avril à Paris. Son objectif sera de défendre les spécificités des magasins de producteurs auprès des autorités, structurer un réseau national et sensibiliser le grand public à ce circuit de distribution, explique-t-elle dans un communiqué. La démarche est portée par « une petite cinquantaine de magasins », selon Florian Pascal, président du réseau des magasins de producteurs de Provence-Alpes-Côte d’Azur (16 magasins), à l’initiative du projet avec Loïc Jeanjean, président du réseau des boutiques paysannes d’Occitanie et Marie-Odile Smets, présidente de l’association des magasins de producteurs des Hauts-de-France.
La Commission européenne envisagerait de suspendre, pendant deux ans et demi, la reconnaissance au titre du certificat de durabilité ISCC UE (International Sustainability and Carbon Certification) pour les biocarburants issus de déchets Cette certification indépendante vise à garantir la durabilité et la traçabilité des matières premières utilisées dans la production de biocarburants. Le sujet a été discuté, le 26 mars, par les experts des États membres au sein du Comité sur la durabilité des biocarburants, bioliquides et combustibles issus de la biomasse. Mais aucune décision n’a pour le moment été prise, a indiqué une porte-parole de l’exécutif européen le 28 mars.
Dans le cadre de la feuille de route sur la protection des captages présentée ce jour, le ministère de la Transition écologique prévoit d’« accompagner » les agriculteurs dans leurs changements de pratiques. « Le besoin de financements est estimé à plusieurs millions [d’euros], voire plus » a indiqué le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher lors d’un brief à la presse. L’idée est de mobiliser les dispositifs existants « plus ou moins sollicités » que sont les mesures agroenvironnementales et climatiques (Maec) et les paiements pour services environnementaux (PSE), mais aussi de « nouveaux outils financiers ». D'autre part, l’Hôtel de Roquelaure « a comme objectif de redémarrer la négociation de la redevance pour pollutions diffuses (RPD) avec le monde agricole, en parallèle ».
La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a présenté sa feuille de route pour « améliorer la qualité de l'eau par la protection des captages » à l’occasion d’un déplacement dans le Pas-de-Calais. L’équipe de la ministre a annoncé « dès le mois d’avril, la réunion d’une comitologie qui permettra de réactiver le groupe national captages (GNC) », dont les travaux s’achèveront en septembre. L'élément à enjeu est l'arrêté interministériel attendu depuis fin 2023 dans le cadre de la stratégie Ecophyto. Cet arrêté doit définir les seuils de qualité d’eau qui catégorisent un point de prélèvement comme « sensible ».
La Chine a consenti à repousser de trois mois une éventuelle application définitive de droits de douane supplémentaires sur la filière cognac, a annoncé le 28 mars le chef de la diplomatie française qui achevait une visite en Chine. « Le risque auquel était confrontée la filière, jusqu'à hier, c'était l'application définitive à l'issue de la période de l'enquête, qui devait se terminer le 5 avril prochain », a expliqué Jean-Noël Barrot, selon l’AFP. « À l'issue de cette visite, m'est confirmé que l'enquête est repoussée de trois mois. Ce qui écarte le scénario d'une application brutale de droits définitifs sur cette filière », s'est-il félicité.
Gelagri Bretagne (filiale légumes surgelés d’Eureden) et le géant des fruits et légumes Greenyard « entrent en négociations exclusives en vue d’un projet de rapprochement en Bretagne », annoncent-ils dans un communiqué le 28 mars. Les partenaires ont signé une lettre d’intention et espèrent finaliser la transaction «d’ici la fin de l'année 2025, sous réserve notamment de l'approbation des autorités compétentes ». Greenyard sera « actionnaire majoritaire », précise le communiqué. Gelagri dispose de deux sites dans les Côtes-d’Armor (Loudéac, Saint-Caradec) et d’un dans le Finistère (Landerneau). De son côté, Greenyard exploite un site à Moréac (Morbihan).
Pour répondre aux difficultés de la filière vitivinicole de l'UE, la Commission européenne a publié, le 28 mars, un paquet de mesures législatives très attendu reprenant environ « 80 à 90 % » des recommandations du groupe à haut niveau sur le vin présentées en décembre. Ce paquet prévoit notamment des éléments en matière de gestion de l’outil de production (prévention des excédents, flexibilité des plantations), mais aussi des mesures d’adaptation aux tendances du marché (vins faibles en alcool, étiquetage) et des dispositions horizontales (promotion, tourisme viticole). Cette proposition législative doit à présent obtenir l’assentiment des colégislateurs (Parlement européen et Conseil de l’UE) avant d’entrer en vigueur.
Le groupe agroalimentaire belge Vandemoortele va racheter la filiale Délifrance, spécialisée dans la boulangerie-viennoiserie-pâtisserie (BVP), appartenant au groupe coopératif céréalier français Vivescia, annonce un communiqué commun du 28 mars. Un accord de principe a été signé entre les deux entités. La transaction effective est prévue pour cette fin d’année 2025, les détails juridiques devant encore être finalisés. Délifrance constitue un des leaders européens de la BVP. Il dégageait au 30 juin 2024 un chiffre d’affaires de 930 millions d’euros (M€), via 14 sites industriels et 3 200 collaborateurs. Le montant de la transaction n’a pas été divulgué.
Dans un communiqué du 27 mars, la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA) annonce un « assouplissement des conditions sanitaires pour l’exportation de bovins vers l’Italie », première destination des broutards français. En particulier, « il n’est plus exigé de vaccination contre la fièvre catarrhale ovine (FCO) ni d’analyse PCR négative pour ces animaux », explique le syndicat. L’Espagne, deuxième débouché français, a récemment pris une décision similaire. Dans le détail, ces assouplissements concernent les « animaux exportés vers les régions non indemnes de FCO en Italie (à l’exception de deux toutes petites régions autonomes : Bolzano et Frioul-Vénétie Julienne) ».
« L'État prendra (…) en charge la perte des veaux mort-nés pendant l'épizootie passée » de fièvre catarrhale ovine (FCO), a annoncé Annie Genevard au congrès de la FNSEA le 27 mars. La compensation des « veaux mort-nés, c'était un oubli administratif pour 2024. Mais il n'y a aucune réponse sur les animaux qui ont continué à mourir depuis le 1er janvier (...) c'est inadmissible pour nous », s'est désolé auprès de l'AFP Patrick Bénézit, le président de la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA), qui réclamait cette mesure.
Vendredi 28 mars
La Commission européenne présente un paquet de mesures pour le secteur vitivinicole
Agnès Pannier-Runacher lance la feuille de route sur les captages (qualité de l'eau)
Les députés poursuivent l’examen du PJL Simplification en commission spéciale, jusqu’au 1er avril
Lundi 31 mars
Journées Export agro de Business France, jusqu’au 4 avril
Conseil de planification écologique, à l’Élysée
Auditions de la mission d'information flash sur la valorisation des algues vertes, à l’Assemblée
Mardi 1er avril
Conférence de presse de Générations futures sur les rejets de PFAS
Conférence de presse d’Inter Rhône (vin), à Avignon
Débat sur les pesticides organisé par l'Institut Veblen et le BASIC
Les sénateurs examinent la PPL SRP+10 en Coméco, puis en séance publique
L’Idele présente les résultats du projet Harpagon (alimentation de précision des vaches laitières)
Les députés examinent la PPL Agrivoltaïsme (partage de la valeur) en séance publique, jusqu’au 2 avril
Mercredi 2 avril
Conférence de presse de Soignon (fromages)
Réunion du groupe de contact France-Espagne-Italie sur l’ail, dans la Drôme
Salon Snack Show, jusqu’au 3 avril
Forum annuel de l’Agores (restauration collective publique), à Dole, jusqu’au 4 avril
Salon Probio Ouest, à Rennes
Conférence sur la bioéconomie territoriale, par Agridées et l’ACDV (chimie du végétal)
Les sénateur examinent en commission la PPL Chlordécone (responsabilité de l'État)
Jeudi 3 avril
Journée Grand angle lait de l’Idele, à Paris
Journée Orge de brasserie d’Arvalis, à Orléans
Convention nationale des agroéquipements et des espaces verts (Axema, Sedima), à La Baule, jusqu’au 4 avril
Assemblée générale de l‘Itepmai (institut technique des PPAM)
Audience de l'affaire Grataloup contre Monsanto
Séminaire Acta-Inrae sur les projets Parsada, à Paris, jusqu’au 4 avril
Réunion de l’Opecst (Parlement) sur l’agriculture et le réchauffement climatique et la biodiversité
À l'occasion du congrès de la FNSEA à Grenoble le 27 mars, la ministre de l'Agriculture Annie Genevard a indiqué que l'assouplissement du Pacte Dutreil, inscrit dans la loi de finances pour 2025, s'appliquera bien à tous les baux, y compris ceux contractés avant la promulgation du texte. Une erreur d'écriture dans le texte de loi avait réduit la portée de cette mesure aux seuls baux contractés à partir de 2025 ; la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin se serait engagée auprès d'Annie Genevard à corriger cette erreur.