Pratique

Abattoir départemental du Haut-Rhin à Cernay

« Nous fonctionnons normalement »

Publié le 23/03/2020 | par Jean-Michel Hell

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Le président de l’abattoir départemental du Haut-Rhin de Cernay, Christophe Bitsch, déclare : « Nous travaillons normalement en respectant des règles strictes de sécurité. »
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Lors d'une pause, lundi matin, Christophe Bitsch échange avec des membres du personnel.
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Partout dans les locaux de l'abattoir, les règles sont affichées sur les murs.
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Les agriculteurs sont reçus normalement à l'abattoir.
Jean-Michel Hell

Si la crise sanitaire a incité la direction de l’abattoir départemental du Haut-Rhin de Cernay à prendre différentes mesures de précaution, elle n’a pas changé le fonctionnement de cet outil indispensable pour la profession agricole.

Comme indiqué régulièrement dans vos journaux agricoles alsaciens, les horaires d’ouverture et d’abattage n’ont pas changé. Les abattages se déroulent toujours les lundis, mardis et mercredis. Les découpes se font les jeudis et vendredis. Le site est fermé au public les vendredis. « Notre fonctionnement n’a pas évolué. Nous avons pris, en interne, différentes mesures pour travailler dans les meilleures conditions et en toute sécurité. Elles sont affichées partout. Le personnel a été sensibilisé et applique les mesures barrières. Nous tournons donc au maximum de nos possibilités », explique Christophe Bitsch, président de l’abattoir départemental du Haut-Rhin de Cernay.

Lundi matin, il était présent dans les locaux pour faire le point avec le personnel. Un seul des quinze salariés était absent. « Je me félicite du professionnalisme des membres du personnel. Tout le monde ici fait son boulot. Les gens sont formidables. Ils participent au fait que la situation puisse rester la plus normale possible pour le monde agricole », ajoute Christophe Bitsch. Ces mesures, appelées « plan de prévention contre le Covid-19 », concernent notamment les postes liés à l’accueil et à la réception de la clientèle. Il est indiqué, par exemple, que le bureau du secrétariat doit rester fermé à clef au public, que l’accueil des clients au secrétariat doit se faire à travers la lucarne prévue à cet effet ou encore que le mobilier du secrétariat (bureau, téléphone, stylos, pupitre d’accueil) doit être désinfecté le plus souvent possible.

Par ailleurs, le chauffeur de l’abattoir doit se voir remettre ses bons de transport par la lucarne prévue à cet effet. « Nous demandons également au personnel de prévenir les clients qu’ils ne doivent pas descendre de leur véhicule lors de leur mise à quai. Le personnel doit venir vers eux pour la récupération des documents qu’ils doivent transmettre par la fenêtre de leur véhicule. Pour le reste, les mêmes règles sanitaires s’appliquent que pour toute la population : se laver les mains le plus souvent possible notamment », poursuit Christophe Bitsch.

« Nous devons nous serrer les coudes »

Après un petit pic de travail observé en début de semaine dernière, le rythme est redevenu normal. Il y a quelques annulations qui sont plus ou moins remplacées par la venue d’autres professionnels. Un fonctionnement normal, malgré les rumeurs. « J’étais très agacé ces derniers jours. Certaines personnes ont colporté des rumeurs disant que nous étions fermés. Ces rumeurs et ces attitudes sont irresponsables par les temps actuels. Certains voudraient saborder cet outil de travail qu’ils ne s’y prendraient pas autrement. Nous avons donc rapidement contacté certains importateurs qu’on ne voyait plus ou moins pour dire que l’on travaillait normalement. J’ai également rédigé un communiqué sur les réseaux sociaux qui a bien été partagé. Car, le temps n’est pas à la polémique. Nous devons nous serrer les coudes dans le monde agricole. Et l’abattoir en fait partie intégrante. Pour la société française, c’est la même chose. Il faut sortir de cette crise sanitaire le plus rapidement possible. Et nous le ferons en respectant tous l'ensemble des consignes. Pour notre part, nous entendons continuer à nourrir la population », poursuit le président de l’abattoir départemental.

 

 

« L’ambiance est bonne »

Parmi les salariés, Joseph, 59 ans, de Bréchaumont, est à son poste de travail. Il est présent à l’abattoir depuis dix ans. D’abord à la chaîne d’abattage. Et, depuis quelques semaines, à la découpe. « On est ici car il faut continuer de nourrir la population. Ce n’est pas marrant tous les jours mais c’est mon travail. Si tout le monde s’arrête, plus rien ne marche. Pour ma part, je pense en premier lieu à celles et ceux qui sont en première ligne dans cette crise sanitaire : le personnel hospitalier ». Sa collègue, Sandra, 44 ans de Bitschwiller-lès-Thann, est dans le même état d’esprit. Elle est présente à l’abattoir depuis cinq ans. « Je m’occupe de l’emballage et de l’étiquetage. Je prépare les colis des clients. Nous vivons une période compliquée. J’espère qu’elle ne va pas se prolonger. Pour ma part, je fais attention dans tous mes gestes, notamment concernant l’hygiène. Mais, comme mes collègues, je suis le mouvement pour le bon fonctionnement de l’entreprise. »

Président de l’abattoir depuis le 3 décembre 2019, Christophe Bitsch vit un début de mandat particulier. « Il y a également ce changement de direction. Actuellement, Cyril Peton assure cette fonction avec Séverine Fady. Il faut également les remercier pour leur professionnalisme. Ils permettent, comme tout le personnel, que l’abattoir fonctionne bien. L’ambiance est bonne. Nous travaillons également de concert avec le Conseil départemental du Haut-Rhin sur la modification de l’outil pour agrandir, dans un premier temps, les locaux administratifs, et dans un deuxième temps, la capacité de l’outil en lui-même car il arrive à saturation », observe Christophe Bitsch.

L’abattoir reste à l’écoute de ses 1 500 clients qui sont présents dans sa base de données. L’objectif reste d’avoir une bonne gestion de chef de famille, en travaillant dans les meilleures conditions possibles. Aujourd'hui comme hier et comme demain.

Jean-Michel Hell

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