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Vigne

Pendant le confinement

L’Opaba contribue à la logistique des ventes de vins bio

Publié le 09/05/2020 | par DL

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Martine Becker, qui préside le groupe vin à l'Opaba : « Le confinement oblige à se réinventer. »
Nicolas Bernard

« Nous avons un problème, nous n’arrivons pas à satisfaire la demande. Les gens prennent l’apéro le soir sur leur balcon pour féliciter le corps médical, et nous n’arrivons pas à satisfaire la demande en vin bio d’Alsace, explique Martine Becker. Et donc nous avons des témoignages de citadins qui souhaiteraient avoir accès à nos vins. »

Ce qui arrive aux vignerons bios d’Alsace reflète un cas complexe. « La situation est la suivante : les vignerons qui travaillent traditionnellement avec la restauration sont fortement impactés, ceux qui travaillent avec la grande distribution le sont également. Et, de leur côté, les clients particuliers n’osent plus trop se déplacer pour venir au caveau retirer du vin », décrit Martine Becker, la présidente du groupe vin à l’Opaba. « Or les vignerons bio, tout particulièrement, font toujours beaucoup de départs caves. » Selon les chiffres communiqués, s’il se vend désormais moins de 15 % des vins d’Alsace au caveau, chez les vignerons bio, le chiffre d’affaires est resté élevé, de l’ordre de 40 % réalisé pour certains vignerons. S’ajoutent à cette situation des week-ends à gros chiffre d’affaires (Pâques, le 1er mai, et l’Ascension) qui ont été complètement « off », « sans compter les suppressions de salon », ajoute Martine Becker.

 

 

Devant cette situation d’un confinement quasi martial, pour reprendre les propos présidentiels, les vignerons n’avaient que peu d’échappatoires et ont dû se réinventer pour arriver à distribuer leurs vins. « En conseil d’administration de l’Opaba, nous en avons débattu. La suppression des marchés a reporté les achats. Les asperges : il faut chercher pour les trouver. Quant au muscat, c’est très compliqué de le mettre en marché », explique Martine Becker. Les vignerons ont compté sur le fait que les consommateurs vivent et épuisent leurs réserves (pour ceux qui ont toujours l’habitude de conserver du vin en cave), et reviennent s’approvisionner une fois le confinement terminé.

En attendant, l’Opaba s’est donc proposée de servir d’intermédiaire, avec une vitrine d’achat, et, de proposer des points de retrait des vins dans les deux antennes de Schiltigheim et de Colmar, et d’autres point de retraits. Une trentaine de vignerons bio du Bas-Rhin et du Haut Rhin proposent chacun quatre vins sur une offre regroupée avec les prix affichés. Les commandes sont centralisées à l’Opaba. L’offre est diffusée sur les réseaux, Facebook, Bio Grand Est. « On va mutualiser notre offre et le transport. C’est à nous de constituer notre réseau et notre logistique en amont, et il nous reste encore à affiner la logistique en aval, ajoute Martine Becker. Pour l’heure, nous offrons les transports. »

 

 

Au final, l’opération semble prendre forme. « Il y a plus d’inscrits pour les achats de vin, d’ores et déjà, que sur nos salons des vins bios d’Alsace, ce qui nous incite à une certaine remise en cause », fait observer Martine Becker.

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