Technique

Instants Experts Armbruster

Les itinéraires céréaliers de demain à l’étude

Publié le 29/09/2020 | par DL

Instants Experts Armbruster Tricho
L’intérieur des capsules de trichogrammes avec les œufs, épandues par drone. Elles libèrent des vagues successives d’insecte auxiliaire de la culture et parasitoïde du maïs.
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Instants Experts Armbruster Corteva
Chez Corteva, le produit commercial Mezalid est associé à une adaptation du pulvé.
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Instants Experts Armbruster Dekalb
Sur le stand Dekalb, des variétés issues du nouveau programme de sélection e-breed, assisté d’intelligence artificielle pour la sélection.
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Instants Experts Armbruster Khun
Chez Kuhn, le semoir de précision à engrais table sur le couple du disque centrifuge d’épandage pour appliquer la dose précise.
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Instants Experts Armbruster Aerovision
En 2020, Arnaud Sohler, avec sa société Aerovision, a traité 5 000 hectares de maïs en épandage de capsules de trichogramme.
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Les Instants Experts Armbruster, le vendredi 11 septembre, à Heidolsheim, avaient autant valeur de restitution des expérimentations conduites sur le site que de présentation commerciale des multiples solutions novatrices pour la céréaliculture alsacienne. Pas moins de 250 agriculteurs ont participé à cette journée fort instructive par l’éclectisme des solutions proposées en semences, matériels, fertilisation, agriculture de précision.

Sur une dizaine d’hectares, le parcours entrecoupé d’étapes et de stands permettait de se restaurer - les Jeunes agriculteurs assuraient l’intendance et le service - tout en abordant avec les techniciens les questions des semences maïs, colza, les traitements dédiés, le matériel des semis, la fertilisation avec de nouvelles approches, le digital, l’agriculture de précision, les OAD (outils d’aide à la décision). Le tout, bien sûr, avec la patte qui caractérise le négoce Armbruster Frères : pragmatique, centrée sur les objectifs de performance agronomique et de rentabilité, soucieuse de l’environnement. Sans politisation de la technique, et avec néanmoins le souci de défendre tous les outils de l’agriculture. « Et faire progresser en douceur. » Passons donc en revue plusieurs stands où les techniciens ont été très questionnés par les agriculteurs.

Du côté de chez Pioneer, Julien Bernhard présentait de nouvelles variétés et les services de conseils associés au semis : Sem'Expert. En résumé, choisir la bonne densité et le bon hybride, le tout étant de trouver la meilleure combinaison avec également la date de semis idéale. « Typiquement en zone irriguée à beau potentiel, la variété P9978 arrive en premier, le P9985 répond également aux objectifs. En performance pure on s’orientera sur un P9757 ». En zone non irriguée, Pioneer a développé une sélection Aquamax qui vise l’optimisation des ressources en eau avec le nouveau P9300, « intéressant et sécurisant ». Et en bio, le P9234 ou le P9074… « Si le désherbage et l’implantation sont maîtrisés, le potentiel peut être quasi équivalent. »

 

La préparation se termine ! Dans 1h on vous accueille sur notre Ferme Agronomique à Heidolsheim ?? On vous attend nombreux !

Publiée par Groupe Armbruster sur Vendredi 11 septembre 2020

 

Maïs Pioneer en 2e culture

Pour les maïs en deuxième culture, « nous avons une bonne expertise avec l’Alterna, sujet que l’on creuse dans le Sud depuis sept à huit ans. La deuxième culture répond à différents objectifs : soit de rechercher une deuxième marge en grain ou fourrage, soit pour de la méthanisation. Nous préconisons alors des conduites spécifiques en fonction de l’objectif visé ». « En Alsace, avec nos étés plus chauds, précise Julien Bernard, la clef de voûte de la réussite de la deuxième culture repose sur l’irrigation ou sur l’humidité résiduelle à l’implantation. S’il y a un démarrage lent, on perd vite quinze à vingt jours de cycle. Et chaque jour perdu au démarrage, c’est trois à quatre jours de plus à la récolte. Les cycles sont tellement courts qu’on ne peut pas se permettre de perdre du temps au démarrage. En somme de température, les premiers maïs sont à 1 450°, alors que les demi-tardifs habituels sont à 1 900-1 950°. »

LG Semences : le colza

Chez LG Semences, Denis Masson parlait volontiers de colza, dont les emblavements régressent en France, en raison des conditions séchantes d’arrière-saison, et de la grosse pression en méligèthes, altises et charançons. En Alsace, en revanche, quoiqu’encore marginales, les surfaces augmentent à la faveur notamment du bénéfice de l’irrigation pour lancer la levée des semis. « En général, on peut espérer quarante quintaux dans le Kochersberg et le Sundgau. En Alsace Bossue, avec des conditions de type plateau lorrain, une baisse est observée. Ceci également en raison des rotations classiques qui intègrent le colza, pratiquées depuis longtemps. Les variétés LG sont TPS phoma et cylindrosporiose, notamment la variété Ambassadeur. »

LG propose également des variétés TULV, tolérantes à la virose transmise par les pucerons et avec une bonne vigueur au départ. Ce caractère apparaît comme essentiel pour résister à la pression des insectes, précise Denis Masson. Au final, l’agriculteur peut espérer de gros PMG qui limitent les pertes liées aux aléas climatiques.

Bayer Agri : du nouveau contre les renouées

Petit tour ensuite avec Marc Jaudel de Bayer Agri. Citons dans la gamme d’herbicide maïs : MerlinFlexx, un antidycot, et AdengoXtra, un produit complet, en pré-levée et post-précoce jusqu’à trois feuilles. « L’Adengo peut être appliqué en zone de captage. Ce n’est ni un chloroacétamide, ni un nicosulfuron. Il est composé d’isoxaflutole et de thienecarbazone-méthyl, une nouvelle molécule. Le spectre graminée et dycot permet en particulier la maîtrise des renouées grâce au thienecarbarzone-méthyl. » La nouvelle solution c’est Equip, composée notamment de foramsulfuron et qui est un anti-graminée. L’efficacité du produit est renforcée sur mercuriales. Appliqué à 1,8-2 litres/ha, il peut remplacer les nicosulfurons en zone de captage. « L’Equip s’applique entre les stades deux et huit feuilles. Veillez cependant à l’appliquer sur graminées jeunes, avant le tallage bien évidemment. Après il est de toute façon difficile d’en venir à bout. En complément si renouées, il peut être associé à du Mondine ».

Chez BASF, on misait sur le désherbage du soja, avec une gamme pré et postlevée. Un produit comme le Corum à spectre large sur les dicotylédones, s’applique en postlevée au stade une feuille trifoliée. Le produit est cependant déconseillé en situation de faible taux de matière organique (moins de 1,7 %) et sur les sols sensibles aux transferts.

Syngenta : Quali’Cible limite les risques environnementaux

Chez Syngenta, l’accent est mis Quali’Cible pour aider à l’utilisation des désherbants sur céréales par rapport aux prosulfocarbes et des produits tels que Defi, Spow, Minarix et Daiko. Et d’aider à l’application de pré-levées comme le S-métolachlore. Il s’agit de minimiser le risque de résidu dans les eaux. Quali’Cible identifie les situations à risque par géolocalisation. Principalement en maïs avec les chloroacétamide, et en céréales avec le prosulfocarbe, QualiCible permet de prévenir la présence de cultures voisines d’automne sensibles (pomme, maraîchage) qui ne sont donc pas récoltées au moment du désherbage céréale.

« Globalement, on appuie là où on peut aller sans risques avec certaines molécules. L’appli ludique supprime par exemple le S-métolachlore dans certaines situations et géolocalise les situations à risques pour l’environnement. Chez Syngenta, on ne fait pas mystère que certaines molécules sont dans le collimateur, l’idée c’est donc de les utiliser là où les risques environnementaux sont moindres. Au final, l’importance de la fréquentation de cette application ultraprofessionnelle démontre que la profession agricole agit avec responsabilité, consciente des enjeux environnementaux. »

Ferti Innovante avec Fertiberia

Chez Fertiberia : des solutions adaptées à la sécheresse. Les établissements Armbruster conduisent un programme d’essais « nutrition innovante » sur l’exploitation. En cas de fertilisation dans des conditions de disponibilité réduite en eau, le principe est d’enrober les engrais avec une matière organique gélifiante en présence d’humidité. C’est la technologie C-Pro. Les éléments fertilisants sont ainsi à la fois piégés dans la maille organique gélifiée, mais néanmoins disponibles progressivement. L’intérêt est d’éviter la salinisation engendrée par l’engrais minéral. Les Espagnols préfèrent d’ailleurs les engrais les moins salins possible en fertigation. L’engrais se présente sous forme de grains calibrés, permettant de la précision du dosage à l’hectare. « Nous conseillons cependant de le positionner précocement toujours au premier passage afin d’assurer une bonne « soudure » avec le deuxième passage. Sur ce printemps sec, le produit a fait la différence. En Alsace, on positionne également le produit au premier passage. Il est associé à du soufre. Et pour le deuxième passage, nous proposons le Fertisûr additivé d’un dérivé d’amidon de maïs en enrobage. Là, il s’agit de ralentir l’activité des uréases, nitrosomonas, et nitrobacter de façon à ralentir le processus de nitrification. Donc on n’agit pas que sur la volatilisation de l’urée en ammoniaque, mais également sur le lessivage lié à la transformation de la forme ammoniacale en forme nitrique », indique un technicien de Fertiberia.

L’objectif, avec un programme de fertilisation intégrant C-ProAzote (Azote soufré) et Fertisur en deuxième passage, est de « réduire les doses d’azote, d’optimiser la fertilisation, de déplafonner les rendements tout en diminuant les impacts environnementaux (lessivage, volatilisation) ». L’expérimentation conduite sur le site vise à comparer notamment deux stratégies innovantes à 185 et 139 unités/ha.

 

 

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Publiée par Groupe Armbruster sur Vendredi 11 septembre 2020

Aero Vision et Arnaud Sohler

Gros succès pour Arnaud Sohler et sa société Aero Vision. Au tout début des drones à usages professionnels, Arnaud Sohler s’est lancé dans l’aventure avec sa société Aero Vision. En 2020, il a traité 5 000 hectares de maïs en épandage de capsules de trichogramme. Lesquelles contiennent des œufs en incubation et diffusent plusieurs vagues successives de l’insecte auxiliaire, parasitoïde de la pyrale. La nouveauté d’Aero Vision, c’est le sous-semis avec drones. Et donc la possibilité de semer par voie aérienne quand le maïs est haut. Ce qui permet aux graines de très rapidement germer et au couvert hiver de prendre le relais dans de très bonnes conditions de levées sous l’éteule de maïs. Le drone peut embarquer jusqu’à 10 kg de semences…

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