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Les épices qui font les rencontres

Publié le 10/01/2021 | par Florence Péry

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Jean-François Hayer, passionné de cuisine et de pâtisserie (à gauche), et Éric Colin, dirigeant du groupe Colin (à droite) partagent une même passion, celle des épices.
Germain Schmitt
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Rangées dans des boîtes cylindriques, les 200 références sont vendues en vrac ou dans des boîtes métal réutilisables.
Germain Schmitt
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Le site de production, comme la boutique et le site internet, regorge de produits d’exception, ici le poivre rouge de Kampot.
Germain Schmitt

Ouverte depuis début décembre à Strasbourg, la boutique Georges Colin propose une gamme de 200 épices, assemblages d’épices, plantes aromatiques et condiments.

C’est l’histoire d’une rencontre : celle d’Éric Colin, dirigeant du groupe Colin basé à Mittelhausen, dans le Bas-Rhin, fils et petit-fils de paysans, lui-même producteur de moutarde d’Alsace, et de Jean-François Hayer, gérant de commerces alimentaires depuis plus de trente ans et passionné de cuisine. Ils ont fait connaissance au printemps 2020, lorsque Jean-François Hayer, qui visitait le nouveau site de production du groupe Colin, est tombé en arrêt devant la collection d’épices de l’entreprise : 1 000 épices exposées sur un mur de 15 mètres de long. Le résultat de 25 années de « promenades » à travers le monde, à la rencontre des producteurs d’épices de tous les continents. Et l’une des facettes de l’entreprise de Mittelhausen, spécialisée dans les « ingrédients culinaires » à destination des industries agroalimentaires et des professionnels de la restauration.

Pourquoi ne pas mettre ces épices à la portée du grand public ? L’idée, formulée par Jean-François Hayer, a été reprise au vol par Éric Colin. Quelques mois ont suffi aux deux hommes pour trouver un emplacement, dans une rue piétonne au cœur de Strasbourg, et donner corps à ce projet. La boutique Georges Colin, qui tient son nom du père d’Éric Colin, un jeune homme de 78 ans, a ouvert ses portes début décembre. Ce ne sont pas les 1 000 épices de la collection initiale qui sont proposées à la vente, mais une sélection de 200 épices, mélanges d’épices, graines, piments, plantes aromatiques que les deux hommes ont choisies en fonction de leurs goûts respectifs. « On aurait pu mettre 50 poivres mais nous n’avons pas voulu être trop élitistes, indique Éric Colin. De toute façon, c’est une gamme qui est appelée à évoluer dans le temps. »

Safran d’Alsace et poivre de Kampot

Poivre rouge de Kampot, poivre long du Népal, piment cheveu d’ange, graines de fenugrec, cumin noir, baies de sumac, sésame blanc, aneth, coriandre, thym d’Alep… Rangées dans des boîtes cylindriques selon un code couleur propre à chaque famille de produits, les 200 références sont vendues en vrac dans des sachets en papier kraft refermables ou dans des boîtes métal réutilisables. Des mélanges d’épices et des sels épicés originaux complètent l’assortiment, ainsi que des coffrets cadeaux (épices à dessert, poivres d’exception, Noël en Alsace).

30 % des produits proposés dans la boutique Georges Colin sont issus de la culture biologique et 5 à 6 % sont de provenance locale. Les deux entrepreneurs privilégient l’origine locale ou française quand elle est possible : c’est le cas pour le safran d’Alsace, l’amarante noire du Loiret, l’ail du Sud-Ouest ou le piment d’Espelette. Pour le reste, ils s’approvisionnent auprès de filières locales un peu partout dans le monde, la recherche du savoir-faire et de l’excellence leur servant de boussole. L’expérience acquise par Colin dans ce domaine depuis 25 ans est précieuse : l’entreprise a en effet contribué au développement de certaines filières, comme celle du poivre de Kampot, qui fait vivre à ce jour 25 agriculteurs cambodgiens.

À l’intérieur de la boutique, un atelier de mouture à façon permettra de répondre à des demandes particulières. Éric Colin et Jean-François Hayer souhaitent aussi développer le conseil. Ils envisagent de proposer des formations sur place, en lien avec des chefs. Ils ont également lancé, en parallèle, un site internet où l’on peut commander toute la gamme vendue à la boutique de Strasbourg.

 

Retour en septembre dernier lorsque j'ai assisté à la récolte du Safran chez un producteur en Alsace. ?? Attention, elle...

Publiée par Georges Colin sur Dimanche 27 décembre 2020

 

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